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Au fil des pages

14 décembre 2008

John Donne

J'ai découvert ce magnifique texte au début du roman de Hemingway : "Pour qui sonne le glas"

"Nul homme n'est une Isle complète en soy-mesme; tout homme est un morceau du Continent, une part du tout; si une parcelle de terrain est emportée par la Mer, l'Europe en est lésée, tout de même que s'il s'agissait d'un Promontoire, tout de même que s'il  s'agissait du Manoir de tes amis ou du tien propre; la mort de tout  Homme me diminue, parce que je suis solidaire du Genre Humain. Ainsi donc, n'envoie jamais demander : pour qui sonne le glas ; il sonne pour toi."

Lune_et_ciel_orageux

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14 décembre 2008

Le Mal Noir de Nina Berberova

41df6hjdr4l__sl500_aa240__240Incontestablement l'un de mes romans préférés. Il est longtemps resté sur mon étagère à prendre la poussière, puis un jour alors que je ne savais plus quoi lire je l'ai pris sans grande conviction. Quel coup de massue!

Je n'avais  jamais auparavent lu un roman de Nina Berberova (ce que j'ai corrigé depuis). Cette auteur russe est née en 1901 à St Petersbourd. A la révolution d'octobre 1917, elle s'est enfuit et tout sa vie elle a souffert de cet exil. Ses romans ont tous pour thème l'errance, l'exil et portent une part de la souffrance qu'elle a éprouvée.

résumer:

Ce roman raconte l'exil d'un émigré russe qui cherche à partir pour les USA. Le héro est un être tourmenté qui ne trouve sa place nulle part, se perd dans les voyages tumultueux de son esprit. Seul, sans repère, il erre de vie en vie et fuit les gens qui cherchent à le connaître.

L'histoire députe alors que le héro veut vendre une paire de boucles d'oreilles en diamant- dernier vestige de son histoire, qui semble somptueuses et pourtant frappées par le mal noir. Le héro, tout comme le diamant, est ronger depuis des millions d'années par ce mal et le lecteur ne découvre qu'à la fin du roman l'origine de cette souffrance. L'auteur a utilisé d'une manière remarquable cette métaphore pour illuminer l'absurditer du destin.



Extrait:

« Depuis des années tout m’est indifférent. Les gens n’aiment pas cela, ils cessent de vous remarquer. Les miroirs ne vous reflètent plus, l’écho ne vous répond pas. Je voudrais bien guérir ! Mais je ne puis venir à bout  de ce mal noir, je ne puis ressusciter. Des millions d’années ont passé depuis sa mort, et je ne sais toujours pas où je vais, je tourne en rond, je vis dans des endroits où je suis arrivé je ne sais comment. Je suis moi-même un miroir qui ne reflète plus rien. »

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  • La lecture est ma liberté et mon réconfort, ma consolation, mon stimulant favori : lire pour le pur plaisir de lire, pour ce beau calme qui vous entoure quand vous entendez dans votre tête résonner les mots d'un auteur. (Paul Auster)
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